Dieu me déteste

dieu me détesteHôpital Hilltop, New York. Richard Casey a 17 ans, mais a passé quasiment la moitié de sa vie dans des hôpitaux. Cette fois, c’est au service des soins palliatifs qu’il a élu domicile, et dont il sait qu’il ne sortira pas. Mais plein d’humour et d’optimisme, Richard a envie de profiter des instants qu’il lui reste à vivre.

Quand on lit la quatrième de couverture, on craint tout de suite un livre à l’ambiance lourde, où le pathos se cacherait à chaque coin de page. Or il n’en est rien du tout. Car « Dieu me déteste » fait partie de ces romans qui traitent de sujets graves mais dont l’optimisme, la fraîcheur et la joie de vivre font lever toutes les barrières. Ici on suit Richard, qui nous raconte quelques jours de sa vie à l’hôpital, et dont le récit commence peu avant Halloween. Un récit qui se déroule à la première personne, avec les expressions et les états d’âme d’un adolescent de 17 ans. Une narration qui nous rend ce personnage particulièrement attachant, s’il en était besoin. Malicieux, plein de vie malgré un corps qui lui en fait voir de toutes les couleurs, lucide sur le monde qui l’entoure, prêt à faire les 400 coups pour illuminer son morne séjour à l’hôpital (et surtout se faire remarquer par Sylvie, la jolie patiente de la chambre 302 dont il est amoureux), Richard Casey est un ouragan qui nous emporte, et que l’on n’a pas envie de lâcher.

D’autant plus qu’il est entouré de personnages attachants, comme sa mère, sa grand-mère, son oncle, ou encore le personnel hospitalier. Ou même de son pire ennemi, le père de Sylvie, qui a des allures de monstre de conte de fées. Car Richard est un grand gamin, qui ne demande qu’à vivre, aimer et s’amuser, mais aussi sortir de son environnement terne et triste où les adultes le confinent. Finalement, c’est à eux qu’il donne les plus belles leçons de vie et qu’il va entraîner dans son aventure. Une aventure pleine de tendresse et d’émotion. De justesse également. Car Hollis Seamon s’est inspirée de sa propre histoire (son fils a été hospitalisé pendant de nombreuses années) pour rendre hommage à tous ces jeunes patients qui se battent sans relâche et ne veulent pas baisser les bras. Ils se sont trouvés en Richard Casey leur plus beau représentant.

« Dieu me déteste » d’Hollis Seamon est disponible aux Editions La belle Colère.
276 pages. Mars 2014.

10 réflexions sur “Dieu me déteste

  1. Je n’ai pas réussi à m’attacher à ces personnages et j’ai abandonné ce roman. Il faut dire que je sortais d’un coup de coeur pour « Nos étoiles contraires » que j’avais trouvé vraiment émouvant et drôle sur le même thème.

  2. Je suis allée voir la bande annonce et effectivement le film à l’air plutôt bien! J’espère juste qu’ils ont gardé l’humour cynique des deux personnages qui est vraiment très bon et qui fait que ce n’est pas du tout guimauve.

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