Tendre est la Nuit

tendre est la nuitAu bord de la Riviera, Rosemary, jeune actrice hollywoodienne, fait la connaissance de Nicole et Dick Diver, et de leurs amis. Ce couple, uni et admiré, ne tarde pas à la fasciner. Pourtant, derrière le glamour et l’apparente superficialité de leur existence, les Diver cachent un secret.

Roman de l’entre-deux-guerres, « Tendre est la Nuit » est certainement le roman le plus personnel de Fitzgerald. Difficile en le lisant de ne pas y retrouver des éléments de sa propre vie et de voir en Dick Diver l’alter égo de l’auteur (oui oui, puisque, rappelez-vous, j’ai lu sa biographie par Liliane Kerjan dans le cadre du prix ELLE, mais que je suis également fitzgeraldette depuis une dizaine d’année – l’effet « Gatsby le Magnifique » au lycée). Fitzgerald y narre l’histoire d’expatriés américains, dont la vie, au premier abord, semble parfaite. Entre fêtes somptueuses, séjours dans les palaces, journées oisives à la plage, les Diver charment et fascinent. Mais derrière cette façade, c’est leur univers qui doucement se craquelle pour finir par exploser. Instabilité psychologique, liaisons extraconjugales, alcoolisme, difficultés pécuniaires, incapacité d’écrire… nombreux sont les freins au bonheur, et la réalité est d’autant plus difficile que les illusions étaient immenses. Que reste-t-il après la fin d’un âge d’or flamboyant ? Surtout lorsqu’on aime vivre, comme Dick, pour et par le regard des autres ? Quand l’amour et l’approbation de tous semblent être le moteur de l’existence ? Quand l’on se sent emprisonné dans une vie que l’on n’a pas choisie ?

Avec élégance, et une certaine nostalgie, Francis Scott Fitzgerald nous fait entrer dans l’intimité de ce couple et on ne peut ressentir qu’une grande tristesse en voyant son délitement. Surtout à la lumière de la vie de Fitzgerald et de la connaissance que l’on peut en avoir. Les accents autobiographiques de « Tendre est la Nuit » sont particulièrement touchants et on peut percevoir la lucidité de l’auteur sur sa vie, son monde, ce que l’on appelle « la génération perdue ».

« Tendre est la Nuit » de Francis Scott Fitzgerald est disponible aux éditions Le Livre de Poche.
414 pages. Janvier 1990 (première publication en avril 1934).

Je l’inscris au Mois Américain de Martine.

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11 réflexions sur “Tendre est la Nuit

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