Dans la banlieue Sud de Boston, Sandra Jones, jeune institutrice sans histoire disparait, alors qu’elle se trouvait chez elle, avec sa fille de 4 ans. Aucune trace d’effraction, mais des traces de lutte. La police ne tarde pas à arriver sur les lieux, alertée par l’époux. Pourtant ce dernier agit de façon déconcertante, ce qui ne tarde pas à le positionner comme principal suspect.
En lisant le synopsis de « La Maison d’à côté », Prix des Lectrices de ELLE dans la catégorie Polar en 2011, on a quelque peu l’impression de lire celui de « Les Apparences » de Gillian Flynn, qui a reçu la même récompense… mais deux ans plus tard ! Pour autant, les deux romans sont complètement différents, et il n’est pas difficile de déterminer pour lequel est allée ma préférence. Car, si pour le second, je me suis laissée manipuler avec un certain plaisir, ici, j’ai trouvé l’ensemble souvent téléphoné, voire même paresseux ! Pourtant le début était plutôt prometteur. Mais Lisa Gardner use de ficelles bien trop grosses pour remporter l’adhésion. En effet, difficile de croire au passage en revue des différents suspects (dont certains semblent carrément sortir du chapeau). J’ai eu également beaucoup de mal à croire à la relation entre Sandra Jones et son époux Jason et aux événements qui ont pu conduire à la disparition de la jeune femme. Quant aux passages sur Internet qui sont censés être des éléments clés du récit, je les ais trouvés particulièrement rébarbatifs, et j’ai eu parfois l’impression de lire « Internet pour les nuls » ! Mais ce qui m’a le plus gênée finalement, c’est le dénouement, auquel je n’ai pas du tout cru, et qui m’a laissé une mauvaise impression de « tout ça pour ça ».
Alors bien sûr, le tableau n’est pas tout à fait noir, car Lisa Gardner a un certain talent pour raconter son histoire, faire vivre ses personnages, s’attacher à décrypter leur psychologie. Mais j’ai l’impression qu’à force de vouloir maintenir le suspense, elle a enlisé son récit dans une profusion de détails, et une accumulation de personnages aux attitudes manquant de crédibilité. Au final, une grande déception pour moi. Ce fut aussi le cas de Laure, qui s’est vite lassée de ce roman.
Je l’inscris toutefois au Challenge d’Enna sur les lauréats de Prix ELLE ; et comme Lisa Gardner est Américaine, il trouve également sa place dans le Mois Américain de Martine.
« La Maison d’à côté » de Lisa Gardner est disponible aux éditions Le Livre de Poche.
528 pages. Août 2012.
Toi non plus, j’aime bien ton « paresseux » :-) Je ne comprends pas tous les prix ELLE …
Oui je suis passée un peu à côté, je n’ai pas adhéré aux rebondissements :(
dommage, il me disait vraiment bien… :-(
J’ai l’impression qu’il a plutôt des avis positifs par ailleurs, mais de mon côté, j’ai été hyper déçue.
Le tableau n’est pas tout à fait noir mais ça ne donne pas envie quand même ;)
Oui j’avoue que je n’ai noté que les éléments négatifs, car c’est finalement ce qu’il me reste après ma lecture.
Ah c’est marrant, moi ce serait l’inverse, je l’ai nettement préféré au Flynn.
Tu l’avais lu avant le Flynn ?
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Moi j’ai beaucoup aimé ce roman (très bien lu par Elodie Huber en version audio) mais je l’ai lu avant les apparences (que j’ai aussi beaucoup aimé)
Oui ça joue peut-être un peu, mais je crois que j’ai un problème avec la crédibilité des romans policiers ;)
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