Sept Femmes

sept femmesSept femmes, sept écrivains. De la Russie des tsars au Paris des années folles, en passant par l’Angleterre du XIXe siècle ou l’Autriche de l’après-guerre, Lydie Salvayre relate les destins de ces femmes qui l’ont marquée et dont les épreuves, les petits bonheurs, mais surtout une furieuse envie d’écrire sont relatés ici.

Emily Brontë, Marina Tsvetaeva, Virginia Woolf, Colette, Sylvia Plath, Ingeborg Bachmann et Djuna Barnes ont marqué la vie de lectrice de Lydie Salvayre et ont certainement eu un rôle à jouer dans son métier d’écrivain. Lydie Salvayre s’empare alors de leurs vies, souvent tragiques, pour en retranscrire les lignes les plus marquantes, celles qui ont fait basculé leurs destins, nourri leurs oeuvres. On ressent alors toute l’admiration mais aussi la tendresse de l’auteur pour ces sept femmes. Une admiration qui trouve écho dans la propre vie de Lydie Salvayre, mais j’ai apprécié que l’auteur, même si elle parle parfois d’elle, s’efface toujours derrière ces héroïnes d’un autre temps.

Je n’ai pas lu toutes les oeuvres dont il était question dans ce document, ce qui peut être dommage pour mieux comprendre ces femmes par leurs écrits. Mais pour autant, ce n’est pas trop préjudiciable, et cela m’a même donné envie de découvrir certaines oeuvres (en revanche, je passerai mon tour pour la poésie). Je ne me suis jamais ennuyée, et j’ai apprécié les récits relativement courts (en général une trentaine de pages) qui donnent du rythme à l’ensemble. Dans le chapitre consacré à Colette, j’ai beaucoup aimé le passage où Lydie Salvayre notait que son amour pour l’auteur et son oeuvre était certainement lié à une période de sa vie (l’adolescence), et qu’elle ne serait pas autant enthousiaste aujourd’hui, ayant vécu d’autres choses, grandi, changé d’état d’esprit. C’est un sentiment que j’ai également par rapport à des livres « chouchou » découverts pendant mon enfance ou pendant mes études : je ne voudrais pas les relire, de peur d’être déçue, et je préfère conserver toute leur magie, et ce côté intemporel qu’ils auront toujours pour moi.

Le monde des livres et de ses auteurs est passionnant sous la plume de Lydie Salvayre ! Ces destins de femmes sont beaux et bien traités. Dommage que toutes ne me soient pas familières (tout comme leurs oeuvres), mais tant pis, il serait dommage de passer à côté de ce bel hommage !

« Sept Femmes » de Lydie Salvayre est disponible aux éditions Points.
225 page. Septembre 2014.

12 réflexions sur “Sept Femmes

    • J’avoue que tout ce qui concerne le monde de la littérature et ses coulisses me passionne, du coup même si je ne connaissais pas tous les auteurs, j’ai trouvé « Sept femmes » vraiment bien fait.

  1. Quand tu penses qu’il était face au doc gagnant de la sélection de septembre l’an dernier, on se dit qu’ELLE aurait pu mieux répartir les livres de qualité (ouarf).
    je le note pour plus tard, car la plupart me sont quand même connues que de nom.

    • Oui c’est clair que c’est frustrant. Et en même temps, quand tu penses que « Fille de la campagne » est passé devant « Comment j’ai appris à lire », il y a aussi de quoi se poser des questions ;)

  2. Bonjour Marjorie, je viens de le lire moi aussi , ou plutôt de le dévorer! car je l’ai trouvé passionnant (et bien écrit, de plus)
    Oui, décidémént il y a quelque chose qui ne tourne pas rond côté documents du Prix ELLE, ça se confirme ;-)

    • Oui c’est fou cette sélection quand même ! J’ai beaucoup aimé ce livre, ça donne envie de lire ces auteurs (sauf les Hauts de Hurlevent, j’avoue être passée complètement à côté et ne pas avoir envie de retenter l’expérience). Je vais aller voir ton article :)

  3. je te rappelle que j’ai aimé Fille de la campagne. ;) Quand je l’ai reçu dans la première pré-sélection, avec le Berheim, je me suis dit que 2014 serait un grand cru.

  4. Pingback: 7 Femmes – Lydie Salvayre | Tu vas t'abîmer les yeux

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